jeudi 3 novembre 2016

20 rituels pour être plus heureux !



Voici 20 rituels validés par les neurosciences pour être plus heureux. 


1 - Exprimez votre gratitude : Dire « merci » plus souvent.

2 - Respirez : se concentrer sur notre respiration plusieurs fois par jour est apaisant. Essayez le rythme 6 respirations par minutes, c’est encore plus bénéfique (cohérence cardiaque).

3 - Savourez : au lieu de manger sur le pouce, ralentissez et « écoutez » vos sensations. Mastiquez et dégustez en pleine conscience. En plus, vous mangerez moins.

4 - Marchez : une marche de 30 minutes par jour aère l’esprit et maintient en bonne santé.

5 - Rapprochez-vous de la nature : la nature nous fait du bien. Regardez-la, touchez-la, ressentez-en la présence bienveillante.

6 - Verbalisez vos émotions… : « aujourd’hui je me sens »

7 - …Et vos besoins : « j’ai besoin de… »

8 - Souriez : le sourire a un effet rétro-actif. Il améliore l’humeur.

9 - Appelez ou rencontrez les gens que vous appréciez : notre cerveau est neuro-social et les contacts .physiques (comme les câlins) libèrent l’hormone du bonheur (l’ocytocine).

10 - Donnez, aidez : l’altruisme rend heureux. N’attendez rien en retour.

11 - Prenez des décisions : cela réduit l’anxiété.

12 - Faites une liste de vos voeux les plus fous puis rangez-la quelque part.

13 - Dessinez : dessiner rend heureux, clarifie les pensées et facilite l’expression émotionnelle. Pourquoi ne pas faire un petit dessin par jour ?

14 - Chantez et dansez : le corps influe sur l’esprit. Danser et chanter donnent la pêche.

15 - Pleurez : les larmes font baisser le stress et permettent une décharge émotionnelle salvatrice. Si vous n’y arrivez pas, écoutez de la musique triste.

16 - Méditez : la méditation régulière a des effets incroyables sur nous.

17 - Eteignez la TV et faites une cure de désintoxication digitale : commencez par quelques heures puis des journées entières.
18 - Lancez-vous dans un projet qui vous tient vraiment à coeur : profitez de chaque action qui contribue à ce projet. Prenez conscience de votre chemin. 
19 - Attisez votre curiosité : ouvrez des magazines que vous n’avez jamais ouverts, feuilletez des livres sur des thèmes inconnus, inscrivez-vous à des conférences inédites pour vous, explorez de nouvelles musiques, …
20 - Simplifiez votre vie : jetez, vendez, faites le vide, …

Dernier conseil : dormez. Le manque de sommeil déprime et dégrade notre santé.

jeudi 20 octobre 2016

mercredi 12 octobre 2016

Comment insuffler de la magie dans votre vie ?

Comment insuffler de la magie dans votre vie en 3 étapes ?

Publié par  le 12 Oct, 2016
Comment insuffler de la magie dans votre vie ? Comment arriver à vivre plus proche de votre âme, en étant extasié par ce qu’elle arrive à créer dans votre vie comme surprises ?

Rien ne sert de courir

Vous avez peut-être des projets pleins la tête : vous souhaitez acheter une maison, voyager, partir en vacances en famille, trouver un nouveau travail ou une nouvelle vocation ?
Vous arrivez parfois à vous projeter dans l’avenir et vous vous focalisez sur ce que vous pouvez contrôler ou planifier à l’avance ?
Mais où se trouve la magie de l’instant capté ? Dans quelle partie de votre vie laissez-vous l’espace et l’autorisation à la magie de venir s’installer ?
La magie est pour moi une merveilleuse aventure et expérience de vie. Elle se capte et se vit dans le moment présent :

A. En admirant la beauté de la nature

Je suis rapidement émue devant la nature, j’aime toucher les arbres, entendre le chant des oiseaux et admirer chaque jour le coucher de soleil. La nature me nourrit physiquement et spirituellement. Elle m’aide à calmer mon esprit, à me connecter à plus grand que moi. Elle me reconnecte à l’Energie divine, à cette lumière en moi qui scintille.
La magie apparaît pour moi grâce à la nature :
  • En levant la tête un soir et en apercevant une étoile filante dans le ciel,
  • En me baignant dans une eau turquoise et en sentant le soleil réchauffer ma peau,
  • En touchant un majestueux arbre centenaire et en sentant des vibrations parcourir mon corps.

B. En observant la magie des synchronicités

Les synchronicités sont des événements qui apparaissent à un moment donné pour vous apporter les réponses aux questions que vous vous posiez. Vous les avez formulé consciemment ou non, à votre âme, à vos guides ou à l’Univers.
Plus votre question est simple et précise, plus votre conscience pourra intégrer ses réponses, et faire le lien entre « votre question » et « les événements » qui arrivent comme par magie !

Lors de ma dernière journée « Eveil de l’âme » à la Réunion, nous avons réalisé un exercice appelé « baguette magique ». J’ai été observatrice de nombreuses synchronicités dans la journée.
Celle dont je me souviens en vous écrivant est celle d’une participante qui dit « j’aimerais enseigner la sophrologie à des enfants et des personnes âgées à la Réunion ». Sa voisine lui dit : « ça tombe bien, j’aimerais arrêter mon activité en sophrologie. Je peux te passer le flambeau et te présenter aux personnes avec qui je travaille ».
Sentez-vous les vibrations et un sourire se dessiner sur vos lèvres ? Vous vivez et insufflez en vous cette magie des synchronicités de la vie.

J’aime faire un vœu, visualiser en moi sa manifestation et l’envoyer à l’Univers. Puis je laisse la magie opérer dans ma vie !
  • J’aperçois la première baleine de la saison à la réunion,3 semaines après avoir fait le vœu.
  • Je trouve la maison de mes rêves à la Réunion, 2 mois après avoir envoyé le souhait.
  • Je parle avec une inconnue, dont son meilleur ami vit à Bangkok et suit une formation avec un renommé shaman, deux semaines après avoir fait le souhait de rencontrer sur mon voyage en Asie des personnes inspirantes et connectées.

C. En ouvrant votre cœur et en accueillant chaque cadeau

En étant vous-même, vous ouvrez une porte sur cette magie divine. 
En suivant votre cœur et ses vibrations, vous communiquez un nouveau langage : celui de votre âme.
  • Si vous ne suiviez que votre tête, vous vivrez dans un monde froid, scolaire et rigide.
  • En suivant les aléas de votre cœur, vous vous laissez bercer par la poésie fleurie de la vie. Vous ne pouvez pas contrôler ce qui vous arrive, mais vous dites « oui » à ce qui se présente à vous.

Votre cœur est directement connecté aux énergies divines, de votre âme et de l’Univers.
Lorsque vos cellules pétillent pour un projet, que votre sourire grandit sur vos lèvres et votre cœur bat la chamade … l’Univers vous transmet un message.

Il m’est parfois difficile de le lisser les informations dans le temps.
Prenez votre temps et rendez grâce. Plus vous serez connecté à votre gratitude divine, plus vous ouvrirez votre conscience et serez dans un état de joie intérieur intense.

La vie est une magnifique Terre d’expériences.
En changeant votre énergie intérieure, en vous reconnectant à votre joie, vous émanez une nouvelle énergie et vibration de vie. Votre entourage le sent, et en bénéficie.
Soyez ouvert à cette magie de vie, qui vous guide à chaque pas et vous donne encore plus la banane 😉
banane mafate Comment insuffler de la magie dans votre vie en 3 étapes ?

La vie est une aventure magnifique, quand la magie apparaît et circule dans votre vie.
J’ai créé un accompagnement appelé « Etincelles de Magie » pour vous aider à provoquer cette magie dans votre vie.
Vous saurez ainsi comme émettre vos vœux à l’Univers, communiquer et vous connecter aux 4 éléments tel un shaman, provoquer et manifester la magie, transformer ce qui EST, puis entrer dans le clan des magiciens.

samedi 27 août 2016

Pour mieux comprendre....



Un job pas comme les autres...







Film de présentation pour le site:  https://www.medoucine.com/ " La meilleure sélection de  praticiens de médecines douces à Paris " !

Site génial qui vous présente et vous propose différents thérapeutes triés sur le volet ( et oui ! ) par spécialités ou par besoin. 

N'hésitez pas à me contacter directement par mail:
bcanovas@icloud.com 

vendredi 29 juillet 2016

Pour etre heureux, il faut avoir souffert


Pour être heureux, il faut avoir souffert
ENTRETIEN

Boris Cyrulnik

Pour être heureux, il faut avoir souffert


par Patrice van Eersel et Marc de Smedt
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Le Bonheur et le malheur ne s'opposent pas, mais se complètent comme le jour et la nuit. L'inverse de leur indissociable couplage est la mort affective, l'indifférence. Attachement et amour ne peuvent se développer que si nous avons connu la souffrance et le retour à la sécurité. La neurologie cognitive n'a qu'une vingtaine d'années, et déjà ses découvertes se comptent par milliers, dont Boris Cyrulnik vulgarise génialement les paradoxes.
Dans la trajectoire de Boris Cyrulnik, il y eut d'abord les livres d'éthologie sur l'affectivité animale. Puis toute la série humaine sur la résilience, qui explique comme un enfant maltraité peut s'en sortir, grâce au regard de l'autre. Paru fin 2006, De chair et d'âme constitue le premier livre d'une nouvelle série sur l'inséparable unité de ce qui constitue l'humain. Ce qui est frappant, c'est la précision ultrafine de ce que l'imagerie médicale est désormais capable de nous apprendre sur ce qui se passe en nous à chaque seconde, quand nous percevons, pensons, croyons, agissons - et comment cela bouleverse notre vision du monde, en décortiquant la genèse neuro-relationnelle de nos organes. Quand un singe regarde un autre singe agir, il met en branle les mêmes processus neuronaux que s'il agissait lui-même. Même processus quand il rêve qu'il se trouve dans telle ou telle situation. Chez l'humain, cette imbrication du réel et de l'imaginaire va au-delà du concevable
Nouvelles Clés : Ce qui frappe dans votre nouveau livre, c'est ce que vous dites sur le malheur. Il ne s'opposerait pas au bonheur, mais constituerait son indispensable complément. C'est leur tandem qui nous rendrait vivants...
Boris Cyrulnik : Toute vie psychique suppose une dualité bonheur-malheur. Privé de cet antagonisme, vous avez un électroencéphalogramme plat, une absence de vie psychique, autrement dit une mort cérébrale. Le couple bonheur-malheur fonctionne comme la manivelle en croix que vous utilisez pour changer les roues de votre voiture. D'un côté vous tirez vers le haut, de l'autre, vous poussez vers le bas, et un observateur étourdi pourrait s'imaginer que ces deux gestes sont contradictoires alors qu'ils constituent un seul et même mouvement. Il en va de même neurologiquement. Dans la partie antérieure de l'aire singulaire de chacun de nos hémisphères cérébraux, il existe deux renflements. Si une tumeur, un abcès ou une hémorragie altèrent le premier de ces renflements, ou si vous y introduisez une électrode, vous allez éprouver des sensations de souffrance, physique et mentale très aiguës. Si vous déplacez un tout petit peu l'électrode, pour la planter dans le second renflement, vous allez éprouver une euphorie qui peut aller jusqu'à l'extase. Le réel n'a pourtant pas changé. Vous avez juste déplacé l'électrode de quelques millimètres. Au regard de la neurologie, le bonheur et le malheur ne sont pas extérieurs au sujet. Ils sont dans le sujet.
N. C. : C'est une découverte récente ?
B. C. : En fait, on le sait depuis les expériences de James Olds et Peter Milner, en 1954. Ces chercheurs avaient placé des électrodes dans le cerveau d'un groupe de rats et montré que la zone de la douleur jouxtait celle de la jouissance. Par ailleurs, ayant équipé les rats de telle sorte qu'ils puissent électriquement auto stimuler ces zones, ils avaient constaté que les animaux n'arrêtaient pas d'appuyer sur le bouton électrifiant la zone du plaisir, sans pouvoir s'arrêter. Au point d'en mourir ! Jouir à mort est un phénomène que l'on trouve aussi dans la nature. S'ils en ont la possibilité, toutes sortes d'animaux poussent leur recherche du bonheur jusqu'à se tuer. Quand les fourmis tombent par exemple sur un certain coléoptère dont la sécrétion lactée les enivre : elles en oublient leurs tâches, vont et viennent en tout sens et la fourmilière finit en un indescriptible chaos. On pourrait citer les pigeons et les corbeaux qui vont se saouler aux vapeurs de sarments, indifférents aux vignes en flammes...
N. C. : Trop de bonheur conduirait à notre perte ?
B. C. : La réalité est paradoxale. Placez des gens dans une situation de bonheur total, où tous leurs vœux sont immédiatement exaucés, où rien ne vient contrarier leurs moindres désirs : ils se retrouvent vite malheureux. À partir d'une certaine dose, tout bonheur devient insoutenable. Par contre, mettez ces mêmes personnes dans un état de malheur, elles vont souffrir, mais aussi lutter : « Je vais me battre contre le malheur et le vaincre.» C'est dans la résistance au malheur que les humains s'associent, se protègent les uns les autres, construisent des abris, découvrent le feu, luttent contre les animaux sauvages... et connaissent finalement le bonheur d'avoir triomphé de leurs peurs.

Malheur et bonheur ne sont pas des frères ennemis. Ils sont unis comme les doigts de la main. On le constate aussi dans le rêve, l'utopie, l'espérance qui sont de grands pourvoyeurs de bonheur. On ne peut espérer que si l'on se trouve dans le mal-être. Le bonheur de vivre vient de ce que l'on a triomphé du malheur de vivre. J'ai faim. Arrive quelqu'un qui me donne son sein - qu'est-ce que je l'aime ! J'ai peur. Voilà quelqu'un qui, par sa force et ses armes, me rassure - qu'est-ce que je l'aime ! Il fait froid. Quelqu'un me réchauffe avec son corps et sa couverture - qu'est-ce que je l'aime ! C'est le paradoxe de la manivelle en croix : d'un malheur peut surgir un bonheur ; sans malheur, ce serait impossible.
N. C. : Il y a là une leçon de philosophie naturelle. Accepter la vie, ce serait accepter aussi le malheur, sans lequel il n'y aurait pas de bonheur. Ne pourrions-nous, de même, pas aimer si nous n'avions pas souffert ?
B. C. : Exactement. Seule la complémentarité entre malheur et bonheur fait que nous pouvons aimer la vie. Des chevaux ailés tirent l'attelage de l'âme dans des directions opposées pour le faire pourtant avancer sur un même chemin, écrivait déjà Platon dans Phèdre.
N. C. : Ce processus se met-il en place dès la naissance ?
B. C. : C'est même de fondement des théories de l'attachement. Après le traumatisme de la naissance, le petit humain découvre le malheur. Il ne connaît rien du monde qui l'entoure. Il a froid. Il a faim.. Il a peur. Il souffre. Il se met à brailler. Et tout d'un coup, hop ! On le prend dans les bras. On lui parle. On le nourrit. On l'essuie. Il a chaud. Il reconnaît l'odeur et les basses fréquences de la voix de sa mère. Il se dit : « Ouf ! ça va, je suis à nouveau tranquille. » Il trouve là un substitut d'utérus, et c'est le premier nœud du lien de l'attachement qui va le rendre heureux. À l'inverse, imaginons un bébé qui ne connaîtrait aucun malheur, dont l'environnement serait impeccablement organisé : température idéale, soif de lait aussitôt soulagée, couches propres dans la seconde, etc. Eh bien, ce bébé n'aurait aucune raison de s'attacher.
N. C. : C'est la vieille histoire du « too much »... L'excès nuit toujours ?
B. C. : Oui. Et il en va de même pour nous. Vous avez soif, vous buvez un verre d'eau. Quel délice ! Mais qu'éprouvez-vous au cinquantième verre d'eau ? Du dégoût. C'est un supplice. De même, si la mère entourait son enfant trop longtemps, si elle ne le laissait pas seul au bout d'un moment, il se retrouverait prisonnier d'un cocon étouffant et en viendrait à éprouver de la douleur. « Si maman ne m'entoure pas, je souffre. Mais si elle m'entoure trop, je souffre aussi. » L'être humain ne peut se construire que dans l'alternance, la respiration bonheur-malheur. Et si cette dernière doit être la plus harmonieuse possible, elle doit également suivre un certain rythme. Car, si le bonheur ne peut durer, le malheur non plus...

Si on laisse pleurer le bébé pendant une heure, ça peut aller ; deux heures, ça devient beaucoup ; au bout de trois heures, ça commence à devenir difficile. Arrive un seuil où tout bascule. Le bébé arrête de pleurer. Il commence à s'éteindre. S'il n'est pas rapidement secouru, son système nerveux va interrompre son développement. J'ai été l'un des premier à décrire les atrophies cérébrales liées à une carence affective. Au début, bon nombre de neurologues ne m'ont pas cru : « Ce n'est pas possible, vous vous trompez. » Aujourd'hui, de nombreux confrères confirment cette observation, notamment aux États-Unis. Tous les pédiatres qui travaillent dans les pays en guerre ou en misère savent que les enfants abandonnés ne pleurent pas. Ils attendent la mort en silence. Ils sont morts psychiquement avant de mourir physiquement. Leurs cellules cérébrales sont les premières à s'étioler puisqu'elles ne sont plus stimulées. Puis la base du cerveau arrête ses sécrétions hormonales. Et tout le corps dépérit. Le contre-exemple existe : mettez un enfant abandonné atteint de nanisme affectif dans une famille d'accueil, son cerveau va peu à peu reprendre son développement, c'est rigoureusement vérifié au scanner.
N. C. : Vous évoquez souvent l'image d'une « enveloppe affective sensorielle, faite à la fois de molécules que de mots », absolument vitale au développement de l'enfant. Comme l'a été l'enveloppe matricielle de sa mère...
B. C. : Absolument. Chez l'enfant, il y a d'abord une longue période d'intelligence sans parole. L'enfant décode le monde non par des mots, mais grâce à des images. Puis vient le stade de la parole maîtrisée, vers trois ans. La parole récitée, elle, c'est-à-dire la capacité à faire un récit de soi-même, n'arrive qu'à sept ans, quand les connexions du lobe préfrontal de l'anticipation se sont connectées au circuit de la mémoire - sans quoi vous ne seriez pas capable de vous faire une représentation du temps. Or, toute cette maturation neurologique et hormonale ne se fait que si vous avez cette enveloppe affective autour de vous. Une enveloppe qui, donc, respire, avec flux et reflux, inspiration et expiration, diastole et systole. La vie fonctionne ainsi : par contraste. Et nos sens aussi : pour que le concept « bleu » me vienne en tête, il faut qu'il y ait autre chose que du bleu dans mon champ de vision ; s'il n'y avait que du bleu, je ne pourrais pas le penser. Pour penser le bonheur, il faut qu'il y ait autre chose que du bonheur : le malheur est parfait pour ça.
N. C. : Autre paradoxe, vous écrivez que la parole a une fonction bien plus affective qu'informative.
B. C. : On se parle pour s'affecter. Par mes mots, je peux modifier votre état physique, vous faire pâlir, rougir, rire, bailler, hurler. Si je fais des phrases, c'est pour vous convaincre, vous amuser, vous irriter, vous insulter, vous calmer... davantage que pour vous informer. Et il est à peu près impossible de parler longtemps à quelqu'un sans affecter ses sentiments.
N. C. : Vous dites: « Quand je suis face à Véronique, j'ai une certaine chimie intérieure. Face à Marion, c'en est une autre. Je ne suis littéralement pas le même moléculairement. »
B. C. : La présence de Véronique me stimule. Tout ce qu'elle dégage - qu'elle me communique implicitement par ses formes, son odeur, ses vêtements, ses gestes, sa voix, ses mots - touche quelque chose d'inscrit au fond de ma mémoire neuronale, sans doute depuis l'âge fœtal. Tout se passe à son insu et j'en suis également inconscient, mais tout ce qui vient d'elle m'intéresse et m'amuse. Du coup, toutes mes catécholamines sont stimulées, condition biologique favorable à la mémorisation. Alors que Marion me renvoie, sans s'en rendre compte non plus, toutes sortes de messages qui ne me touchent pas et ne constituent donc pas un événement pour moi. Or, nous ne pouvons pas mettre en mémoire un non-événement.
N. C. : N'est-ce pas ce qu'en langage courant on appelle avoir des « atomes crochus » ?
B. C. : Si vous voulez. Avec des dosages et des catalyses étonnants. Les entraîneurs d'équipes sportives le savent bien, qui recrutent certains joueurs plus pour l'ambiance positive qu'ils vont mettre dans l'équipe que pour leurs qualités intrinsèques. À l'inverse, il m'est arrivé de voir une excellente équipe de scientifiques lamentablement sombrer dans le spleen, simplement parce qu'on avait recruté un chercheur qui, par sa seule présence, stérilisait ou inhibait le travail de tous les autres ! On connaît ça en éthologie animale, par exemple chez les chimpanzés, où l'arrivée d'un nouvel individu va faire que tous les autres deviennent maladroits, laissent tomber les objets qu'ils tiennent, ratent les branches qu'ils visent : ils sont crispés, leur chimie intérieure est déséquilibrée.
N. C. : N'est-ce pas aussi au sein de cette enveloppe que naît la compassion, quand un animal souffre de ce qui arrive à un autre ?
B. C. : Je le pense en effet, même si de jeunes confrères normaliens sont en désaccord avec moi. Vous faites allusion aux « neurones miroir ». Un chimpanzé voit un être signifiant (un congénère, par exemple, ou un être humain qu'il connaît) s'apprêter à manger un aliment qu'il aime (mettons une banane). Automatiquement, il allume la partie de son cerveau qui le prépare à faire le même geste, par exemple tendre la main vers la banane. En même temps, il stimule son lobe préfrontal pour bloquer ce geste, qui doit rester imaginaire - ce qui fait que le cerveau du chimpanzé qui observe dépense deux fois plus d'énergie que celui du chimpanzé qui mange réellement !

De façon similaire, que je sois homme ou singe, si un personnage signifiant de mon enveloppe affective, quelqu'un que j'aime bien, souffre, je vais allumer la partie antérieure de mon aire singulaire antérieure, celle qui déclenche des sensations de souffrance. Ce n'est pas moi qui souffre, mon organisme est impeccable, pourtant ma zone de souffrance s'allume et déclenche en moi une sensation de malaise. Alors, que c'est lui qui souffre. Mais je le vois et ça me fait entrer en résonance, parce que c'est un personnage signifiant pour moi. Sa souffrance et la mienne sont de nature différentes. Lui, il est blessé, il saigne. Moi, je souffre de la représentation que je me fais de sa souffrance.
N. C. : Dans son documentaire Shoah, Claude Lanzmann interviewe un paysan polonais qui labourait un champ près d'Auschwitz. « Alors vous labouriez à deux pas des barbelés, lui demande-t-il, ça ne vous faisait pas mal ? » Et l'autre de s'étonner : « Pourquoi auriez-vous voulu que ça me fasse mal à moi ? Si l'on vous coupe vos doigts, les miens vont bien ! »
B. C. : Cet homme est un pervers, pas au sens sexuel, mais par arrêt d'empathie. Les pervers ont, dans le développement de leur personnalité, quelque chose qui s'est déréglé dans l'empathie, soit par excès, soit par défaut. Par défaut, c'est ce que vous racontez : si vous vous coupez le doigt, c'est vous qui avez mal, pas moi - donc, si l'on brûle des milliers de personnes dans des fours, ce sont eux qui brûlent ; moi, je laboure tranquillement mon champ. Les situations de guerre pousse des masses de gens à basculer dans cette pathologie, puisque, si l'on veut gagner la guerre, il faut ignorer l'autre, le chosifier.

À l'inverse, l'excès d'empathie, c'est Leopold von Sacher-Masoch, dont on a fait l'archétype du masochiste : « Moi, je ne compte pas, je ne suis rien, quasiment mort psychiquement, je ne jouis plus. Mais si le fait de me faire souffrir fait plaisir à Wanda, la Vénus au manteau de fourrure, au moins éprouverai-je le plaisir de lui faire plaisir. Elle seule compte. En me maltraitant, en me fouettant, elle me donnera un petit sursaut de vie.  »
N. C. : Et si l'on vit dans une enveloppe sensorielle « positive », peut-on user de son empathie à son propre égard ? Ce serait une façon d'expliquer que l'on puisse volontairement influencer son état physique et « reprogrammer » sa santé...
B. C. : Je ne suis pas spécialiste de la question. Mais il est clair que les êtres humains peuvent intentionnellement se « recircuiter », c'est-à-dire s'entraîner à fonctionner et à « se représenter » autrement. Je pense que la psychothérapie fonctionne de cette façon... quand ça marche ! Cela dit, je n'utiliserais pas le mot « reprogrammer », parce qu'aujourd'hui, nous savons que personne n'est programmé. Même génétiquement. L'idée que nos gènes nous déterminent a fait long feu.

Quelle est la conclusion du fameux « décryptage du génome humain » ? Vous avez entendu ce silence ! (rire) La conclusion, c'est que nous avons à peu près le même génome que les vers de terre (il paraît que les vers de terre sont vexés !) et que nous sommes comme des chimpanzés à plus de 99% ! Il y a donc moins de 1 % de différence entre un chimpanzé et un humain. Mais qui parle de « programme génétique » ? Des journalistes, des psychologues, des psychiatres, jamais des généticiens ! Attention, je ne nie pas l'existence d'un déterminant génétique. Lorsque le spermatozoïde de votre père a pénétré l'ovule de votre mère, ça ne pouvait donner qu'un être humain, pas un chat, ni un vélomoteur. Mais ça n'était en rien prédestiné à devenir vous !

Le déterminant génétique donne un être humain. Mais pour donner telle personne réelle, il faut toute la condition humaine, la mémoire, la culture, l'histoire. La moindre variation de l'environnement modifie l'expression des gènes. Mieux : à l'intérieur d'un même gène, un morceau de gène sert d'environnement à un autre morceau ! Par exemple, vous avez des déterminants génétiques du diabète, mais sans diabète, parce qu'une autre partie du même chromosome du même bonhomme induit la sécrétion d'une insuline empêchant l'expression de la maladie. Autrement dit, l'environnement commence dans le gène lui-même ! Nous sommes pétris par notre milieu autant que par nos gènes. Je crois ainsi que la distinction gène/environnement - c'est-à-dire inné/acquis - est purement idéologique et pas du tout scientifique. Le gène est aussi vital que l'environnement, ils sont inséparables. Nous sommes déterminés à 100 % par nos gènes et à 100% par notre environnement. Scientifiquement, je dois dire que cela redonne du poids à la théorie de Lamarck, jadis pourfendue par Darwin : il n'est pas forcément faux de dire que les girafes naissent avec un long cou parce que leurs ancêtres ont beaucoup tiré dessus pour manger en hauteur - alors que l'auteur de L'évolution des espèces n'y voyait que le fruit d'un hasard écologiquement favorable...
Là où Darwin continue d'avoir brillamment raison, c'est quand il dit que les espèces disparaissent par leur point fort. Les élans du Canada réussissaient à se protéger, grâce à leurs formidables bois, lourds et tranchants, qui éventraient les loups d'un simple geste de la tête. Mais les bois sont devenus de plus en plus lourds, à tel point que les grands mâles ne sont même plus parvenus à se redresser... et les loups en ont profité pour apprendre à les égorger ! Le point fort de l'humanité, par lequel nous sommes clairement menacés de disparaître, c'est notre intelligence technologique, désormais si puissante qu'elle modifie la biosphère...
N. C. : Ce qui, si l'on fait preuve d'empathie, nous plonge dans la déprime. N'est-ce pas pour cela, par sentiment d'impuissance, que tant de gens prennent des antidépresseurs ? À ce propos, pourquoi selon vous les Français en consomment-ils tant ?
B. C. : Actuellement, le plus grand consommateur est l'Iran. Mais il faut se méfier de ces comparaisons, culturellement biaisées, car chaque pays gère la dépression à sa manière. Les gens se suicident, somatisent, consomment de la fausse médecine, passent de faux examens, parce que le problème n'est pas posé. Il est clair que l'on compense par la chimie une défaillance culturelle. On prend des molécules pour se sentir moins mal, alors que normalement, c'est la relation humaine qui devrait jouer ce rôle. Relation familiale, amicale, villageoise, professionnelle, confessionnelle, politique, artistique... peu importe. Si nous vivions comme jadis dans des structures affectives, nous n'aurions que rarement besoin de psychotropes et d'antidépresseurs. Mais notre culture a détruit ça.
Pour bien se porter, il faut participer à la vie sociale. Je suis convaincu que c'est fondamental. Ici, dans le Var, il y a beaucoup de retraités espagnols, ex-réfugiés, républicains comme franquistes. Ils prennent des antidépresseurs, comme tout le monde. Mais dès qu'ils vont voir leurs familles en Espagne, ils arrêtent d'en prendre. Pourquoi ? Parce qu'il y a là-bas une vie sociale beaucoup plus intense que chez nous, avec notamment des fêtes incessantes. Quand vous êtes tout le temps en cuisine, en train de vous maquiller ou de vous entraîner pour le lâcher de taureaux, vous vous couchez à trois heures du matin, et vous n'avez plus besoin de psychotropes. Mais dès qu'ils reviennent ici, hop ! ils reprennent des psychotropes.
N. C. : Pourquoi certains pays, la France en particulier, ont-ils une vitalité locale si molle ?
B. C. : Norman Sartorius, l'un des directeurs de l'OMS avec qui j'ai travaillé, a dirigé un énorme travail sur ce thème dans plusieurs pays. Sa conclusion est tragique : plus la solidarité est administrative (sécurité sociale, RMI, indemnités de chômage, etc), moins elle est affective et moins elle joue son rôle de tranquillisant naturel, qui est la base du sentiment de sécurité. « Je te connais ; quand je suis avec toi, on se raconte des histoires qui nous sécurisent ; tu as de l'expérience, je te fais confiance ; tu auras des solutions, parce que je t'attribue un pouvoir. » C'est incontestable : plus la solidarité est administrative, plus le désert affectif se développe.

Si nous ajoutons à ça le fait que l'amélioration de la technologie s'accompagne partout d'une augmentation de l'isolement, de l'angoisse et des dépressions, nous nous retrouvons avec un joli casse-tête. Parce que, bien sûr, il n'est pas question d'arrêter le progrès technologique, ni celui des systèmes sociaux de solidarité. C'est donc à chacun de savoir augmenter la communication affective dans sa vie - prendre le temps de cuisiner lentement, de recevoir des amis, de rire en faisant les andouilles... Il faut multiplier les rituels de rencontres, les fêtes de quartiers, les retrouvailles de toutes sortes, les chorales, les associations de pétanque, les tables d'hôte... Dès que vous rencontrez des gens et que vous buvez un verre avec eux, vos fantasmes agressifs baissent. Ça ne règle pas tout, mais vous mettez en place un rituel d'interactions affectives qui a un grand effet tranquillisant. C'est juste vital pour l'humanité.

A lire

De chair et d'âme, Boris Cyrulnik, éd. Odile Jacob.
- La fabuleuse aventure des hommes et des animaux, Boris Cyrulnik, Karine lou Matigon. éd. Le Chêne.
- Les nourritures affectives, Boris Cyrulnik. éd. Odile Jacob.
Le murmure des fantômes, Boris cyrulnik. éd. Odile Jacob.
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jeudi 21 juillet 2016

Lorsque l'on fait confiance à l'univers...



10 belles choses qui se produisent lorsque vous faites confiance à l’univers

Publié par  le 14 Juil, 2016 dans OUTILS EVOLUTIFS |

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Voici une liste des choses qui se produisent lorsque vous faites confiance à l’univers.
1. Vous êtes témoin de la synchronicité.
La synchronicité est une chose fascinante. La synchronicité est définie comme l’occurrence simultanée d’au moins deux événements qui ne présentent pas de lien de causalité, mais dont l’association prend un sens pour la personne qui les perçoit. C’est l’univers qui essaie de vous envoyer des messages, et si vous les voyez, vous recevez le message.
2. Avoir du plaisir est la priorité numéro un.
Vous ne pouvez pas espérer mener une bonne et heureuse vie sans avoir de plaisir.
Le dur labeur joue un rôle important, mais soyez conscient du fait qu’on ne vit pas que pour son travail.
3. Vous ne transportez pas de bagages.
La charge négative ne vous apportera rien de bon dans la vie. La négativité nous pèse et nous empêche d’atteindre notre plein potentiel. Si vous avez laissé toute cette charge derrière vous, vous êtes sur la bonne voie.
4. Vous prenez le temps de profiter de la vie.
Dans la vie, il faut aussi s’arrêter, et prendre le temps de ressentir les roses. La vie n’est pas une course. Il s’agit de profiter de chaque moment et de vivre pleinement votre vie.
5. Vous aimez la compagnie des autres.
Vous ne concentrez pas votre attention sur les choses superficielles. Vous appréciez profondément la présence des autres personnes. Et vous savez sourire à un inconnu et donner un câlin si besoin.
6. Vous vous attendez à ce que quelque chose de grand se produise.
Il s’agit d’un élément clé de la loi d’attraction.
Vous n’êtes pas inquiet pour l’avenir et vous ne vous attendez pas au pire.
En fait, vous vous attendez au meilleur! Et cela vous entraîne sur la voie du travail, et vous obtenez ce dont vous avez besoin.
7. Vous êtes reconnaissant.
L’univers nous apporte l’abondance, mais l’univers donne et reprend.
Témoigner votre gratitude envoie la bonne énergie dans l’univers.
8. Vous gardez une attitude positive.
Les commérages insignifiants et parler mal des autres n’ont pas leur place dans votre vie et ne doivent pas l’avoir. Garder une attitude positive engendre des choses positives.
9. Vous vous laissez porter par le courant.
Il est important de réaliser que vous, oui vous, ne contrôlez pas tout. Il y a des choses dans votre vie que vous devez ignorer, comme ce que vous faites et qui vous êtes. Vous devez  vous laisser porter par le courant.
10. Vous prenez la responsabilité de votre vie et de vos actions.
La seule chose sur laquelle vous ayez le contrôle. Et si vous avez raté quelque chose, il est normal de l’admettre.

mercredi 8 juin 2016

LES PEURS: agir sur le déclencheur

LES PEURS : agir sur le déclencheur

Publié par  le 8 Juin, 2016 dans OUTILS EVOLUTIFS | 

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Pour une personne qui s’en croît exemptée, chacune des peurs énumérées ci-dessus peut sembler banale, mais pour la personne qui en est affectée, la façon de vivre l’une ou l’autre de ces peurs revêt une importance significative en raison de son impact sur sa qualité de vie.
La peur est une émotion. Tout le monde, sinon la très grande majorité d’entres-nous seront d’accord avec cette affirmation. Et pourtant, si je tiens compte des réactions négatives fréquentes à l’endroit de la peur, il m’apparait pertinent de rappeler que la peur est une émotion et non pas un comportement. Nos peurs sont alimentées par nos croyances, par notre imagination et par nos rêves.  Si par exemple, quelqu’un crève un ballon alors que je ne m’y attends pas, je vais sûrement sursauter. J’éprouve alors, tout à fait involontairement et sans intervention d’autre croyance, une sensation auditive et une émotion de peur. Je considère comme important d’établir cette analogie entre l’émotion et la sensation comme point de départ de notre réflexion pour briser les préjugés négatifs à l’endroit de la peur.
Les sensations sont utiles : elles sont des signaux corporels qui guident la conduite en lien avec la satisfaction de besoins corporels. Lorsque je ressens la faim, je me prépare à manger et je savoure ma nourriture. Après un bon repas, j’éprouve une agréable sensation de satiété. Is ma nourriture avait dégagé une odeur suspecte ou une saveur désagréable, les sensations de mon odorat ou de mon goût m’auraient incité à ne pas la consommer. Il ne fait aucun doute, dans ce contexte, que mes sensations guident ma conduite dans le meilleur intérêt de ma santé.
L’émotion est analogue à la sensation, on ne la choisit pas, on la ressent. L’émotion relève d’une perception – conscientisée ou non – qui atteint la sensibilité psychique et aussi, chez la personne qui perçoit, de l’appréciation instantanée – conscientisée ou non – de son impact par la personne atteinte. En ce sens, non choisie mais sentie, la peur est une réalité involontaire. Il n’y a pas de « bonnes » ou de « mauvaises » émotions. Il y a celles que l’on ressent, il y a celles qui nous habitent plus ou moins consciemment.
En effet, les émotions appartiennent à notre monde intérieur, à notre dimension affective et psychologique. Elles signalent, au plus intime de la personne, son état de bien-être ou, au contraire, ses malaises existentiels et relationnels. Elles informent la personne si elle est en état de manque ou si ses besoins psychiques (sécurité physique et affective – amour – estime de soi – reconnaissance – affirmation …) du moment sont davantage comblés.
Si par exemple, par peur de ne pas être aimé, une personne se nie et ne se respecte pas elle-même, elle en retirera des insatisfactions et des frustrations, parce qu’elle manque d’amour pour elle-même. Si au contraire, une personne se préoccupe quasi exclusivement de ses intérêts individuels, elle sacrifie la satisfaction de son besoin d’amour en négligeant la dimension rationnelle de ce même besoin, elle manque alors d’amour dans ses relations interpersonnelles.
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Dans notre relation à nous-mêmes ou dans nos relations avec les autres, certes tous les besoins fondamentaux ne sont pas insatisfaits chaque fois que nous ressentons une peur. Mais chaque fois que se manifeste une peur, il y a, au minimum, le besoin d’être sécurité face à la crainte spécifique qui la constitue.
–          L’enfant qui a peur des chiens a besoin d’être rassuré face ce chien-là qui lui fait face.
–          L’homme qui criante de parler en public a besoin de se sécuriser en acquérant une confiance accrue en ses ressources et/ou en la réaction bienveillante de l’auditoire.
Chaque fois qu’une personne éprouve une peur, elle a besoin de se rassurer elle-même, ou d’être rassurée par rapport au risque, au danger ou à la menace qui l’avait inquiété.
Il est donc utile et nécessaire d’adopter une attitude d’ouverture et d’accueil envers toutes ses émotions, dont la peur. Reconnaître sa peur, c’est s’ouvrir à la possibilité d’identifier ses besoins alors insatisfaits, pour ensuite arriver à les combler au mieux de ses possibilités. L’accueil de l a peur est d’autant plus justifié que cette émotion n’est jamais éprouvée sans raison. La peur peut très bien n’avoir aucun fondement dans la réalité extérieure, elle a toujours un fondement dans la réalité émotionnelle ; la peur : une émotion – signal d’alarme.
La première étape consiste à identifier spécifiquement le signal d’alarme entendu. La deuxième étape est de répondre adéquatement à ce signal. La sonnerie du micro-onde, combinée à la minuterie ou à un détecteur de chaleur, existe pour éviter que la nourriture ne soit trop cuite ou pour éviter qu’on ne l’oublie dans l’appareil et qu’elle ne perde ses qualités alimentaires ou gustatives. Ignorer la sonnerie du micro-onde entraine généralement des effets de peu de conséquences, ce qui n’est pas nécessairement le cas dans le détecteur de fumée.
En vérité, le fonctionnement satisfaisant ne se situe ni dans le fait de ne jamais éprouver une peur ni dans celui d’être toujours en état de peur. L’idéal serait de développer une sensibilité suffisante pour éprouver une peur salutaire lorsqu’un risque ou un danger réel nous menace. L’idéal serait d’atténuer, par une capacité progressive de réponses sécurisantes, l’intensité initialement excessive de certaines peurs. Malheureusement, c’est que l’on ne choisit ni l’intensité ni le fait de ressentir ou non la peur, lorsqu’elle est déclenchée en soi.
Dans son livre Relation d’aide et amour de soi, Colette Portelance a défini les étapes d’un changement qui respecte le fonctionnement psychique de la personne et qui lui permet de passer d’une émotion désagréable ou souffrante à la satisfaction de ses besoins. Les étapes du processus de changement créateur sont les suivantes :
–          La prise de conscient du vécu
–          L’acception de soi et de son vécu
–          La responsabilité
–          L’expression de son vécu
–          L’observation de soi
–          Le choix de mécanisme de protection
–          Le passage à l’action.
La peur, qu’elle que soit sa nature signale à la personne qui l’éprouve un danger, réel ou imaginaire, qui menace sa sécurité physique, émotionnelle ou relationnelle. Selon le contexte où la peur est ressentie, elle parle aussi d’une menace pour la satisfaction de certains autres besoins ; alors dès à présent, afin que vos peurs ne vous gâchent plus la vie, faites un travail sur Vous en profondeur, utilisez l’introspection s’il le faut, mais TRAVAILLEZ sur VOUS !